Une devinette, ça te dit ?
Mon premier : Le point commun est un facteur hyper important dans la réussite d’une startup.
Mon second : Gabriel Weinberg et Justin Mares ont écrit un livre dessus
Mon dernier: Ce point commun commence par la lettre T
Tu n’as pas trouvé ? Bon, il faut que tu arrêtes les devinettes (je plaisante mais quand même). Je parle bien évidemment de la traction !
Hum, la traction, c’est bon !
La traction, c’est LA métrique qui met tout le monde d’accord. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle prouve qu’un business décolle. Par exemple, si ton business tourne autour des ventes, le nombre de ventes qui augmente chaque semaine est un signe de traction. Pour O’Way, vu que c’est une application mobile, le nombre de téléchargements qui augmente chaque semaine est un signal de traction. D’après Naval Ravikant, le fondateur d’AngelList, une plateforme qui aide les startups à lever des fonds :
« La traction est un indicateur quantitatif qui prouve l’existence d’une demande. »
Tu doutes de sa puissance ? Prenons l’exemple de Twitter : le petit oiseau qui permet d’envoyer des tweets à la vitesse de la lumière. Si tu te tiens informé, tu dois savoir que Twitter va mal : changement de CEO, business model non viable…En résumé, Twitter est dans le coma artificiel. Là, tu te demandes, mais comment ils font pour survivre ? La traction bien évidemment. Twitter a de la traction, du coup les investisseurs injectent de l’argent pour les maintenir en vie jusqu’à ce qu’un beau jour le petit oiseau prenne son envol et résolve l’équation favorite des investisseurs :
Ah le rêve ultime ! Mais du coup, comment est ce qu’on fait pour avoir de la traction ?
Du contenu, j’adore
Il fait parti des 19 channels de traction. L’objectif de ce channel, c’est de proposer du contenu assez intéressant pour retenir l’attention et générer du traffic. Le problème de nos jours, c’est que bien souvent, on choisit la solution de facilité : le copier coller. On pioche ce qui se dit sur le net, on le partage et hop c’est réglé. Du coup, on se retrouve la plupart du temps avec du contenu :
- Sans originalité
- Sans effort
- Sans intérêt
D’ailleurs, c’est la crainte de Facebook en ce moment. Ils se rendent compte que les gens proposent de moins en moins de contenu personnalisé. C’est problématique car c’est la base même de ce réseau social : partager des informations sur sa vie privée. Il vaut mieux s’efforcer à proposer un contenu de qualité, fréquent et représentatif de l’entreprise.
Qualité + Quantité = un contenu d’enfer
D’après les fondateurs de Kissmetrics, un outil de web analytics, le content marketing c’est l’occasion de montrer aux gens l’enthousiasme de l’aventure entrepreneuriale.
Mais, comment produire un contenu de qualité ?
1ère étape : Les 3 questions
En se posant ces 3 questions, tu sauras à qui tu t’adresses, où est-ce que tes cibles traînent et enfin comment les atteindre.
2ème étape : Le reverse engineering content
Le but de cette étape, c’est de trouver les contenus qui marchent dans ton secteur d’activité. De s’en inspirer. Mais, surtout NE PAS FAIRE DE COPIER COLLER. Il faut quand même apporter sa touche personnelle sinon tu retombes dans la catégorie des contenus sans intérêt.
Personnellement, chez O’Way, on s’inspire clairement de ce qui se dit sur la toile. Il faut bien se nourrir. Mais, on essaye à chaque fois de personnaliser notre contenu en prenant O’Way comme cas pratique pour illustrer une notion. On essaye de rendre le secteur des transports un peu plus funky parce que bon en général c’est assez déprimant.
Et la viralité dans tout ça ?
Un virus ça se propage
Non, on ne va pas parler de grippe mais de viral marketing. C’est également l’un des 19 channel de traction. Ce channel permet de grandir grâce à la recommandation des utilisateurs : le fameux bouche à oreille. Lorsqu’on voit que la plupart des achats s’effectuent après la recommandation d’un ami, on voit la puissance de ce channel.
Pour Andrew Chen, l’un des parrains du growth et actuellement growth hacker chez UBER, le viral marketing c’est LE channel de traction pour avoir une croissance durable et pérenne. Dans son livre, The Viral Startup, il explique notamment que la viralité ce n’est pas quelque chose que l’on doit penser post-création produit. La viralité est une partie intrinsèque du produit.
La viralité d’un produit a un type qui dépend encore une fois de la proposition de valeur. Prenons deux exemple : WhatsApp & Facebook (le taggage des photos).
- Avec WhatsApp, ce qu’on veut, c’est discuter. Pour discuter, il faut des interlocuteurs (à part si on veut faire un monologue). S’il n’y a pas d’interlocuteurs, la proposition de valeur est nulle. C’est pourquoi WhatsApp propose dès le démarrage de l’application d’importer ses contacts téléphoniques. Comme ça, c’est sûr, on aura forcément quelqu’un avec qui discuter. WhatsApp a utilisé le PPV : Pull Product Virality. Le PPV, c’est faire en sorte que les utilisateurs actuels invitent d’autres utilisateurs à les rejoindre afin que la proposition de valeur du produit augmente.
- Avec Facebook et le taguage des photos, ce qu’on veut, c’est identifier ses amis. En identifiant ses amis, on reçoit des notifications de Facebook comme quoi on a été tagué. On est juste informé qu’on a été tagué et qu’on peut également utiliser cette fonctionnalité. Le tag sur les photos Facebook a utilisé le DPV : Distribution Product Virality. Le DPV, c’est faire en sorte que les utilisateurs actuels montrent que le produit existe et qu’on puisse l’utiliser.
Si tu arrives à combiner les deux, alors là c’est la fête du slip ! Tu as tout bon !
Les deux types sont mesurables. Mais, on va se focaliser sur le PPV et notamment le NPS.
NPS : Tu me recommandes ou pas ?
Le net promoter score, est l’indicateur idéal pour mesurer la santé et la croissance long terme d’un business.
Pour Bill Macaitis, CMO de Slack : « Le NPS c’est notre indicateur par excellence. On n’est pas satisfait si un utilisateur s’inscrit et commence à utiliser Slack. On n’est pas satisfait s’il devient un client. On n’est même pas satisfait, s’il renouvelle son abonnement. On est satisfait lorsqu’il nous recommande. » Il place la barre haute dis donc !
En général, un NPS ressemble à ça :
NPS Survey de VideoBlock
Tu as compris le principe, si tu réponds 0, c’est qu’il y a du boulot. Par contre, si tu réponds 10, c’est tout bon et tu as déjà recommandé le produit à tout ton réseau. Mais, comment faire pour implémenter correctement le NPS et éviter que ça ressemble à une publicité intrusive ?
Etape 1 : Timing
Toute est une question de timing. Surtout, ne pas poser la question trop tôt. Ce serait impoli ! Un peu comme si on te demandait de noter un film avant même de l’avoir vu = aucun sens ! Il faut laisser le temps aux utilisateurs d’expérimenter.
Etape 2 : Intégrer dans le parcours utilisateur
Une fois qu’il a eu le temps de bien tout tester. Tu peux demander son avis à des moments clés de son parcours. Typiquement, si ton wow moment dans ton application, c’est le fait de réserver un vol, alors demande juste après la fin de la réservation.
Etape 3 : Mesurer le NPS régulièrement
Oui, ce n’est pas un coup d’un soir ! Il faut le mesurer régulièrement pour voir si les choses évoluent. Si les changements que tu apportes, augmentent l’envie de tes utilisateurs de te recommander auprès de leurs réseaux.
Etape 4 : Où demander ?
- Par mail. L’avantage c’est que ce n’est pas du tout intrusif. L’inconvénient, c’est qu’en moyenne, on obtient un taux de réponse faible.
- Dans le produit. L’avantage c’est qu’on obtient un meilleur taux de réponse avec un feedback quasi immédiat. Par contre, c’est plus intrusif que le mail.
Maintenant, vous êtes des pros de la traction. Il n’y a plus qu’à essayer ! A la prochaine, je vais essayer ça avec O’Way. N’oublie pas, peu importe les conseils qu’on peut te donner. Il n’y a pas de recette miracle pour le succès (sinon ça se saurait).
Sources
Andrew Chen, The Viral Startup
Product Virality : http://bit.ly/1qKfn1i
Law of content Marketing : http://bit.ly/1MwrZmz
NPS : http://bit.ly/1Vo9e7p
E02 – Le NPS, c’est quoi ? : https://www.youtube.com/watch?v=8Rupfy6IQ-4
E03 – La viralité d’un produit, c’est quoi ? : https://www.youtube.com/watch?v=ILtGAwG0HGw
E04 – La première règle du content marketing, c’est quoi ? : https://www.youtube.com/watch?v=g8lYlD09zJE